lesgauchers.com donne carte blanche à Pierre-Michel Bertrand. L’auteur de « l’Histoire des gauchers », du « Dictionnaire des gauchers » (Édition Imago) et de « Je suis gaucher » (Édition Riv’gauche) nous livre librement ses réflexions, ses découvertes, ses coups de cœur et, pourquoi pas, ses « coups de gueule ».
Les gauchers sont souverains
Vendredi dernier, jour de ses épousailles en mondovision avec Kate Middleton, des centaines de millions de gens ont pu voir le prince William signer le registre des mariages de la main gauche. Ainsi, à moins d’un décès prématuré ou d’une révolution (ces choses-là arrivent plus souvent qu’on ne croit), l’après-prochain roi d’Angleterre sera gaucher.
Ce ne sera pas la première fois…
Le cas s’est déjà présenté avec le roi George VI, arrière-grand-père de William. Appartenant à la « génération sacrifiée », le pauvre avait été rudement contrarié (et accessoirement victime de maltraitance de la part d’une nurse cruelle), ce qui lui causa un terrible bégaiement. J’invite d’ailleurs tous ceux qui ne l’ont pas encore fait à aller voir sur le sujet Le Discours d’un roi, le tout récent et magnifique film de Tom Hooper.
D’après une source sûre*, la femme de George VI, Elizabeth (celle qui allait devenir « la Reine-Mère »), était également gauchère. Enfin, toujours selon la même source, la reine Victoria (1819-1901), un des personnages les plus fameux de l’histoire britannique (elle a régné pendant 64 ans), aurait été pour sa part ambidextre : elle écrivait de la main droite mais peignait de la main gauche.
Trois gauchers sur sept générations de souverains… La gaucherie reste tout de même moins héréditaire que la monarchie.
Amicalement gauche,
pmb
* C’est-à-dire d’après Chris McManus, qui est à la fois un grand spécialiste des gauchers et un Britannique (cf. son livre Right Hand, Left Hand, Londres, Phoenix, 2003, pp. 353-354).
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