Article écrit par Ray Marec *
Les différences sur les plans cérébraux et gestuels, entre individus gauchers et droitiers, ont toujours existé, et perdurent encore à l’époque actuelle (caractérisée par sa plus grande tolérance à l’égard des gauchers).
Partant du constat statistique qu’il y a 86 % de droitiers dans la population générale mondiale, ces derniers ont globalement imposé aux 14 % de gauchers leurs outils, machines, véhicules, ordinateurs et autres appareils domestiques.
En réponse à cette réalité, les gauchers, à travers les âges, n’ont pas eu d’autre choix que de s’adapter à cet univers prépondérant de droitiers. C’est toujours le cas aujourd’hui, malgré l’émergence d’accessoires, ciseaux, ustensiles de cuisine « spécial gaucher » de notre époque «moderne».
Rappel : Que nous soyons gaucher ou droitier, nous avons tous un œil directeur (G ou D), qui n’est pas nécessairement relié à l’hémisphère cérébral dominant. C.a.d que l’on rencontre des gauchers (donc à hémisphère dominant droit), qui ont l’œil directeur gauche : on parle alors de «gaucher homogène», et d’autres qui ont l’œil directeur droit (dont de célèbres sportifs alors «avantagés»). Pareillement, parmi les droitiers, on croise des personnes à œil directeur droit ou gauche (voir la répartition ci-dessous).
Important : «Bien que 86 % des gens utilisent leur main droite comme main dominante, seulement 66 % de ces personnes ont la même dominance au niveau oculaire. Ainsi, 34 % des personnes droitières ont un œil directeur gauche. » (source : ici.radio-canada.ca / Matthieu DUGAL)
A ce sujet, du fait du face à face de leur œil directeur respectif il peut se produire un conflit cérébral entre 34 % des droitiers et 43% des gauchers lors des rapports sociaux.
Le mécanisme de ce conflit cérébro-visuel, s’appuie sur le fait pour un gaucher à œil directeur droit de fixer l’œil gauche directeur d’un droitier (à œil directeur gauche), ou bien d’un gaucher homogène. Or, lorsque deux yeux directeurs se font face, il y aurait potentiellement naissance d’un conflit cérébral entre les deux personnes qui se regardent. Afin d’être en sympathie avec autrui, et ainsi éviter toutes tensions éventuelles, j’invite vivement les gauchers à œil directeur droit, de pointer leur vision, sur l’œil droit de tout interlocuteur (donc, l’œil situé à gauche du visage qui leur fait face).
Tout gaucher concerné qui agirait ainsi, créerait des relations harmonieuses avec tout individu, indifféremment gaucher ou droitier avec qui il communiquerait, quel que soit son œil directeur (G ou D) / (voir croquis ci-dessous).
NB 1 : Bien que ce phénomène cérébro-visuel, quasi-inconscient, soit décrit ci-dessus (de façon inédite), comme une règle intangible, je vous remercie de garder un certain recul, en vous rappelant qu’il émane de mes nombreuses observations de terrain, lors de mes échanges sociaux du quotidien ; je m’en remets humblement à vous, lecteurs de cette chronique, dont j’attends les retours d’expérience (notamment, de la part des gauchers à œil directeur droit, qui éprouvent des difficultés lors de certains échanges sociaux).
NB 2 : Si vous êtes gaucher(e) (de la main), et pour savoir si vous faites partie des 43 % de personnes évoqués dans cet article, placez vous devant un miroir et observez votre regard : si votre regard est le plus intense dans l’œil droit du miroir, c’est que vous êtes gaucher à œil directeur droit.
*Raymond Marec, ingénieur Arts & Métiers, gaucher et découvreur du concept du conflit cérébro-visuel. Consultant externe du site « lesGauchers.com ».