Gaucher du pied. Encore que la dominance motrice soit ici moins flagrante que pour les mains, il est indiscutable que nous présentons tous une asymétrie au niveau des membres inférieurs qui nous amène à privilégier un pied par rapport à l’autre.
Mais lequel ? S’agit-il de celui-ci, précis, qui frappe dans la balle, ou de celui-là, robuste, qui nous maintient en équilibre (dit « pied d’appui ») ? De celui-ci, agile, qui s’élance en avant lors du saut en hauteur, ou de celui-là, vigoureux, qui donne l’impulsion (dit « pied d’appel ») ? Difficile à dire…
Les professionnels du sport nous apprennent que, de façon générale, le pied d’appui/d’appel est controlatéral à la main dominante, c’est-à-dire pied droit pour les gauchers et pied gauche pour les droitiers.
C’est ainsi que la grande majorité des patineurs, des lanceurs de disque et des lanceurs de marteau, prenant appui sur leur pied gauche, tournent dans le sens anti-horaire.
Cependant, notamment pour le football, ces mêmes spécialistes définissent la latéralité podale d’un sujet en fonction du pied qui shoote – nécessairement opposé au pied d’appui.
Pour les non-sportifs, il est un moyen simple de savoir à quel camp ils appartiennent : il leur suffit de fermer les yeux et de marcher tout droit sur un terrain dégagé. S’ils dévient à gauche c’est que leur pied droit se meut avec plus d’énergie que le gauche. Ils peuvent alors se considérer comme droitier du pied. S’ils dévient à droite, ils font partie des gauchers du pied (de 10 à 19% de la population selon les statistiques).
(extrait du « Dictionnaire des gauchers » de P.-M. Bertrand)
Mes amitiés gauchères à tous,
P.M. Bertrand
* Réédition d’une chronique mise en ligne en mai 2009.