Les paroles s’envolent… les écrits restent !
(Le formulaire pour écrire dans le Livre des Gauchers se trouve au bas des pages)
Bonjour j’ai 18 ans et j’écris à l’envers mais pas de façon miroir 😂J’écris ce commentaire pour rassurer certaines personnes qui pourrait s’inquiéter pour leur enfant du fait qu’ils écrivent différemment des autres. Je suis en dernière année de lycée et je surprends beaucoup de personne mais ils le prennent tous pour un DON. En effet je tient face à moi mon cahier totalement a l’envers (tu le tourne de 180 degrés ) En soit une personne en face de moi pourrait écrire sur mon cahier comme si c’était le sien (Je sais pas si on me comprend). Mais quand on retourne le cahier mes lettre son toute dans le bon sens et la mise en page est correcte. Il n’y a aucune différence avec les autre. Ma graphie est très belle mais je dessine à l’endroit !!!😅
Sachez que malgré tout les années d’école se sont bien passé et les prochaines aussi. Ce n’est pas une manière d’écrire qui fera la différence.
Florine
18 ans, gauchère et fière de l’être !!!
Marre de tous ses droitiers qui se pensent supérieurs !
J’ai trouvé ma communauté ici, merci aux fondateurs de ce site.
Marine
J’ai 71 ans, aînée de 3 enfants, dont un autre gaucher, le benjamin. Durant ma petite enfance, mes parents m’ont laissé utiliser la main que je choisissais pour faire quoi que ce soit. Je savais écrire lettres et chiffres avant d’entrer à l’école, et je ne pouvais pas passer une seule journée sans dessiner. Tout ça de la main gauche, évidemment.
Mais en 1957, le système scolaire québécois rejetait cette « originalité ». On m’a donc forcée à écrire (plume et encrier) de la main droite. Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir conservé un seul cahier de l’époque ! Ce devait être tristement spectaculaire… Finalement, je suis venue à bout de ces terribles exigences et j’écris aujourd’hui de la main droite. Mais revenons à ma première année de petite école.
Quand arrivait l’heure du dessin en classe, mon crayon se plaçait invariablement dans la main gauche. Et je dessinais avec bonheur jusqu’à ce que la maîtresse me remarque. Remontrances, coups de règle, grosse voix… terreur et indignation chez la petite de 5 ans ! C’est MON dessin ! et c’est MA main ! que je pensais avec les larmes aux yeux.
Je me suis plainte plusieurs fois : à ma mère d’abord, qui me disait qu’à l’école, on fait comme la maîtresse dit.
Mon père a pris la chose autrement. Lui même, sans être gaucher, pratiquait quelques sports de la main gauche. Était-il plus sensible que maman à ma détresse ? J’ai rėussi en tout cas à négocier un compromis : OK, j’écris de la main droite, comme tout le monde. Mais je garde le droit (quel mot malencontreux dans les circonstances…) de dessiner de la gauche, même à l’école. À eux d’imposer ça à madame Larrivée. Ce qui fut fait, et plus personne n’est revenu là-dessus.
J’ai enseigné les mathématiques toute ma vie «de la main droite». Sauf… quand il me fallait dessiner un cercle ou un triangle au tableau noir : je changeais instinctivement ma craie de main, ce qui mystifiait pas mal mes élèves !
Aujourd’hui retraitée, j’écris peu sur du papier, et c’est de la droite. Mais sur ma tablette, avec mon crayon électronique, j’écris et je dessine de la gauche exclusivement. Et je ne m’en porte que mieux !
Est-ce un hasard ? ma principale activité depuis plus de 15 ans : dessiner, peindre. Ce sur quoi j’ai défendu mon droit à la différence il y a plus d’un demi-siècle.
Ah oui, j’oubliais : dès mon entrée à l’école, je me suis mise à bégayer. Cela a diminué avec le temps, mais il m’arrive encore, en situation de grand stress, de ne pas pouvoir prononcer un mot qui commence par P, B, D ou G… G comme gauchère, par exemple…
Merci de m’avoir lue !
Louise
J’ai 60 ans, j’ai eu la chance de ne pas avoir été contrariée, bien que seule gauchère dans la famille. Je suis plutôt fière de cette « particularité ». Comme chacun d’entre vous, je rencontre des difficultés : je ne sais jamais dans quel sens il faut tourner un robinet ou dévisser quelque chose. je râle quand je dois me servir de couteaux qui ne coupent que dans un sens, les sécateurs ordinaires ont toujours refusé de couper pour moi…mais j’ai mes propres ustensiles (j’ai toujours mon pluche légume dans mon sac et il m’a servi plus d’une fois).
Petite pour choisir un instrument, on m’a conseillé le piano. Mais moi, je voulais faire du violoncelle. Et je voulais jouer de la main gauche ! Et bien, ça a pris du temps, mais j’ai pu réaliser mon rêve à 45 ans. J’ai d’abord demandé à un luthier de « trafiquer » un instrument d’étude. Quelques années plus tard, j’ai fait fabriquer mon propre instrument.
Mes enfants sont droitiers, mais mes petits enfants sont majoritairement gauchers ; cela déconcerte leurs parents, mais moi, j’en suis très heureuse.
Geneviève
A 58 ans, je suis une gauchère « intégrale » non-contrariée, par la grâce de ma sœur aînée (15 ans de plus) contrariée, elle, et celle de mes parents qui avait fini par comprendre l’origine de la maladresse de cette sœur. Ils se sont donc bien gardés de me contrarier, même si c’était mal vu à l’école.
Pour l’anecdote : un jour de camping avec des copains (j’avais une vingtaine d’années), je me porte volontaire pour ouvrir la boite de conserve pour le dîner. Je me suis retrouvée avec un cercle autour de moi mort de rire : « pourquoi tu tournes à l’envers autour de la boite ? ».
Et une deuxième anecdote : ma nullité au tarot. En effet, la valeur des cartes du jeu n’est indiquée que dans deux angles. De là une gymnastique manuelle pour tenir dans ma main gauche un jeu de cartes fait pour les droitiers, au lieu de me concentrer sur le jeu.
Et évoquons les divers ustensiles culinaires faits pour droitier : casseroles ou récipients à bec verseur, certains types de couteaux…
La vie de gaucher est parsemée de ce genre de petits incidents. Heureusement, cela ne m’a pas empêché de faire ce que je veux.
Anne
Bonjour, en tant que gaucher j’ai l’impression d’être un handicapé dans ce monde de droitiers. L’objet qui est pour moi une belle galère est un ouvre-boite (objet spécifiquement de droitier) impossible pour moi de m’en servir.
Gwen
Du sexe des anges
C’est un diablotin au demeurant fort sympathique qui , dans ma prime enfance, au début des années 40, m’initia aux rudiments de l’écriture. Hélas, il mit le porte-plume dans ma main gauche.
Peu de temps après, Sœur Ange, de la congrégation des sœurs de la Sagesse, s’est aperçue de l’hérésie.
Elle entrepris de la combattre. Elle y parvint, règle à la main, avec beaucoup d’efficacité, mais sans la moindre dose d’amour.
Ce faisant, elle me privait du plaisir d’avoir une belle écriture.
Peu importait alors, elle se mettait en règle avec sa conscience !
Aujourd’hui pourtant, et même si je respecte ma main droite, je porte une affection particulière à ma main gauche : « La main du diable selon Sœur « Range ».
Si encore elle s’était prénommée Séraphine, Gabrielle, Michelle voire même Raphaëlle, mais « RANGE ».
Range, c’est ainsi que j’orthographiais ce prénom étrange qui interpellait mon âme d’enfant; Je crois que c’est vers la cinquantaine bien sonnée que je me suis aperçu de cette erreur.
Ma main gauche, celle des caresses…Je lui demande souvent des tâches trop délicates pour les confier à ma main droite, l’utilitaire.
Bref, vous comprenez pourquoi c’est une bien vilaine calligraphie, fut-elle marquée du sceau de Range et de sa très mâle assurance, qui est la mienne actuellement.
Mais vous devinerez sans doute aussi les raisons pour lesquelles je doute encore du sexe des Anges !
Marc
J’ai 73 ans. Je suis gauchère et sans aucun doute ambidextre.
Évidement, le parcours de vie dans ce monde majoritairement droitier, est semé d’embûches.
J’ai fait de là poterie, tour pour droitier, je m’y suis mise très vite.
Puis devenue infirmière, autour de moi, mes collègues y trouvent rapidement leur compte. Faire des soins à des patients positionnés par des droitiers, soins difficiles d’accès, on venait me chercher, pour éviter des souffrances aux patients, en les déplaçant. La j’y ai trouvé ma place.
Je pense que les droitiers ne voient pas les montagnes que l’on doit franchir, pour accéder à leur monde.
Catherine
J’ai 74 ans, je suis l’aînée d’une fratrie de 4 enfants.
2 sont gauchers, un est ambidextre, un droitier.
J’ai eu la chance d’avoir une institutrice éclairée qui a tout mis en œuvre pour que je tienne correctement ma plume (à l’époque on apprenait à écrire avec une plume) ainsi que mon aiguille car à l’époque il y avait couture pour les filles et bricolage pour les garçons.
Mon frère n’a pas eu cette chance…l’instituteur lui a attaché la main gauche dans le dos afin qu’il apprenne à écrire de la main droite…sans parler des menaces etc…
Le traumatisme a été tel qu’il s’est mis à bégayer et à faire pipi sur lui…ce qui à attiré l’attention de nos parents…..loin de se douter de ce qui se passait en classe.
Après visite médicale, il a fallu quelques mois pour que tout rentre dans l’ordre.
Le traumatisme par contre est toujours là.
Nous avons tous réussi dans la vie, mon frère a été un excellent sportif et manageur.
Mon autre frère ambidextre a été également traumatisé faute d’écoute des enseignants .
Il a du trouver seul l’utilisation de sa bi-latéralisation.
Heureusement notre famille était solidaire et chaleureuse ce qui nous à permis de réussir notre vie.
Martine
Je suis 100% gauchère et toute ma scolarité a été vraiment compliquée à cause de ça. Je précise que j’écris avec le poignet complètement retourné et la feuille de travers (c’est vrai, pourquoi faire simple ?)…
Par exemple, j’étais souvent à droite d’un droitier ; impossible d’écrire une phrase sans carnage. Et évidemment, interdiction de changer de place !
Les stylos plume étaient obligatoires, ce qui était un calvaire pour moi, car ma main frottait sur l’encre qui bavait en permanence. Dès que les stylos-bille ont été autorisés (en seconde !!), je me suis jetée dessus. Ça a changé ma vie et je n’ai plus jamais réécrit à l’encre effaçable.
Quand je passais au tableau, les professeurs effaçaient ce que j’écrivais pour le réécrire ensuite, parce que « ben, elle est gauchère, c’est normal qu’on ne comprenne pas ce qu’elle écrit ».
Pourtant je n’ai que 27 ans. Les mentalités évoluent, mais faut vraiment pas être trop pressés…
Gaëlle
Bonjour
J’ai 69 ans, quand j’étais petit en pension chez les sœurs, la mère supérieure me disait, Francis vous sentez le roussi du diable, par ce que j’étais gaucher, et les cheveux roux.
Plus tard il a fallut m’adapter aux outils de droitiers je m’en suis bien sorti ,maintenant je me sert sans problème des deux mains. Amicalement.
Francis
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Archives Livre des Gauchers
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