Les gauchers contrariés

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Main-interdit-130Les gauchers contrariés
 1re Partie
Introduction

Aujourd’hui, il est de bon ton de dire que les gauchers ne sont plus contrariés… à condition d’oublier les pays d’Asie, d’Afrique, et bien d’autres, où les pressions culturelles et religieuses sont telles que les gauchers n’ont pas d’autres alternatives que la soumission. Lire : 1 milliard de gauchers dans le monde
Donc, en France on ne contrarie plus les gauchers et le débat est clos ! Pas si simple, même dans les pays où la tolérance est de mise. La pression n’est plus culturelle ou religieuse, elle est « environnementale ». En effet, confronté à un environnement logiquement formaté pour les droitiers, le gaucher sera toujours plus ou moins contrarié.
Dans ce contexte, certains éducateurs ou parents mal informés, cèdent encore à la tentation de facilité qui consiste à préconiser l’adaptation et donc l’usage de la main droite. Pour les mêmes raisons certains enfants gauchers vont s’auto-contrarier.
Faut-il donc remettre en cause la notion de « gaucher contrarié » ou ce qui le définit ? Non car elles permettent de confirmer que le gaucher qui écrit de la main droite n’est pas pour autant devenu droitier !
Définition
Un gaucher contrarié reste un gaucher !
On appelle gaucher contrarié, celui qui de façon naturelle, voulait écrire de la main gauche et que l’on a obligé ou incité à écrire de la main droite, obligation qui peut aussi être accompagnée d’autres interdits.
Comme c’est l’expression graphique qui par principe caractérise les gauchers, la notion de contrariété s’applique surtout à la main utilisée pour écrire.
Certains se disent ou pensent être ambidextre, mais le terme est inapproprié car ils ne peuvent se prévaloir de faire la même chose de la main droite ou de la main gauche avec la même facilité.
Situation
Aujourd’hui qu’elle est la situation en France ?
Pour éviter de regrettables confusions il faut savoir de qui on parle exactement. Notre propos, ici, est donc consacré aux « gauchers contrariés » tel que nous venons de les définir.
Bien sûr nous vivons une époque où les gauchers sont mieux acceptés, et la statistique sur le nombre de gauchers contrariés évolue à la baisse. Mais si les méthodes pour contraindre ont pu changer, elles existent encore avec les mêmes conséquences.
Donc, dans les trois autres parties vous trouverez quelques éléments pour alimenter votre réflexion sur ce sujet toujours d’actualité. Ce sera aussi le thème principal de la « Fête Nationale des Gauchers 2013 » car nous ne prétendrons pas avoir fait ici une étude complète sur « les gauchers contrariés » et qu’il est souhaitable d’élargir le débat. Nous espérons seulement que ces informations vous amènerons à une meilleure compréhension du sujet ou mieux que cela vous incitera à aller plus loin dans l’investigation.

Alain Galobardès

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30 commentaires

  1. Caron Monique on

    J’ai vraiment découvert que j’étais gauchère il y a peu en atelier danse biodynamique ou apprendre des mouvements en commençant par la droite c’était ps évident et tellement plus simple du côté gauche
    Je m’etais déjà aperçue que je percevais au qi qong beaucoup plus ce côté gauche
    J’ai bataillé toute ma vie Avé l’écriture et l’expression sauf avec l’ordinateur qui me permet de clarifier ce que je veux écrire
    Ce matin je me suis mise à écrire de la main gauche et c’était agréable et les lettres étaient belles…
    C’est émouvant pour moi de comprendre toutes ces contraintes et tensions accumulées à l’école, à la maison, j’étais distraite et maladroite….
    Bref

  2. Bibo on

    Né en 1989 et pourtant mon institutrice de CE1 a interdit à tous les gauchers, dont moi, d’utiliser leur main instinctive… ayant des problèmes de santé, j’en paye aujourd’hui les pots cassés, mon côté gauche étant directeur chez moi, j’enchaîne les maladresses en utilisant le côté droit avec lequel j’ai fait mon apprentissage mais qui à 33 ans n’est toujours pas logique. Je travaille à essayer de redonner le pouvoir à ma main gauche qui bien que très précise, n’est pas assez utilisé et se trouve en état de fébrilité, ce n’est pas évident après tout ce temps

  3. Marguier on

    Né en 1949 , gaucher , j’ai aussi été contraint en classe maternelle d’écrire de la main droite , alors que je dessinais et me servais de la main gauche pour toutes les autres activités.
    Le résultat est la faculté que j’en ai développé , à savoir écrire « à l’envers » de la main gauche .
    Je suis encore à l’heure actuelle capable d’écrire très aisément et de manière automatique de la main gauche , mais « de droite à gauche » . C’est l’écriture « en miroir ».
    On peut me déchiffrer par transparence ou en présentant mon manuscrit devant un miroir.
    J’ai pu constater aussi que cette particularité est d’ordre psychomoteur , dès lors que l’écriture m’est aisée, la lecture par après aussi difficile que pour un non initié.
    J’ai remarqué aussi que la forme de l’écriture n’est pas la même , comme s’il existait deux personnalités diraient peut -être les graphologues .
    Très habile de la main gauche , car resté gaucher pour tout en dehors de l’écriture, je n’en éprouve pas de handicap, mais au contraire une faculté supérieure d’aborder les problèmes techniques et les représentations dans l’espace .
    Je n’en ai jamais parlé à qui serait sensé m’apporter un éclairage car je n’en ai pas trouvé (ni cherché) tout au long de ma route.

  4. Le Lannou on

    Je suis né en 1951 et je suis arrivé en CP en 1956 dans une école publique. L’institutrice, consultée par ma mère, lui a dit qu’il était interdit de contrarier un gaucher. EDUCATION NATIONALE 1956 !!!

  5. leduc catherine on

    Née en 1955 gauchère jamais contrariée. Quand j’étais institutrice , J’ai souvent bataillé avec des collègues droitiers qui inventaient des problèmes aux gauchers comme certains parents ou qui imputaient certains de leurs problèmes au fait qu’ils soient gauchers .Gauchers, on est fait pour se servir de la main gauche et si on nous laisse développer nos capacités gauchères nous n’avons aucune raison d’avoir plus de problèmes qu’un droitier qu’on laisse développer ses capacités droitières, voir moins car on aura appris à s’adapter aux outils faits pour les droitiers. Un exemple : Je n’ai jamais eu de problème avec les seuls ciseaux qui existaient dans le passé et suis incapable de découper avec des ciseaux pour gaucher, Inventés sans doute par des droitiers face à des gauchers maladroits ! En cherchant on en trouve… forcément…

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